Ce blog est celui de l'émission radiophonique Culture Prohibée. Produite et animée par les équipes des Films de la Gorgone et de Radio Graf'Hit, elle vous invite, chaque semaine, à découvrir divers aspects de la contre-culture à travers des émissions thématiques (le mouvement beatnik, le polar, la presse cinéma, le rock alternatif, le giallo, etc.) et des rencontres passion-nantes (interviews de Dario Argento, Bertrand Tavernier, Philippe Nahon, Costa-Gavras, etc.). Culture Prohibée est une émission hebdomadaire d'une heure diffusée le mardi à 17H sur les ondes de Radio Graf'Hit (rediffusions le samedi à 10H et le dimanche à 23H). L'émission est également diffusée sur d'autres antennes : Radio Active 100 FM à Toulon, Radio Ballade à Espéraza, Booster FM à Toulouse, C'rock Radio à Vienne, Radio Valois Multien à Crépy en Valois , Résonance à Bourges et Radio Panik à Bruxelles.
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jeudi 10 novembre 2011

Les lectures de Boris : Ténèbres sur Diamondia


Ecrit par A.E. Van Vogt
Publié en 1974 dans la collection SF
J'Ai Lu
N°515

Bien, bien, bien... en début de publication Van Vogt remercie Fred Pohl (rédac'chef de Galaxy) pour l'avoir poussé à se remettre à écrire. Je ne sais pas si les fans de SF ont raté des étapes ou si Van Vogt a continué de s'intéresser à des choses comme la sémantique générale (cf La Trilogie Du Ȧ), mais en tout cas il a progressé !
Le résumé ? En gros, des descendants des terriens se sont installés sur Diamondia, planète tempérée, et ont des problèmes avec les autochtones. Ces derniers ont à la fois des tentacules et un cerveau, et ils en ont marre d'être les larbins des terriens. Des terriens qui, d'ailleurs, n'en sont plus vraiment puisque leur présence trop longue sur Diamondia a sérieusement altéré leur aspect. Chaque camp a son lot de rebelles, de partisans et de neutres. S'ajoute à cela un héros (terrien) qui peut, grâce à une machine conçue par les autochtones, se balader d'esprit en esprit, et qui est un logicien primaire abouti... alors et seulement alors le lecteur s'approche du bordel ambiant.


Aucun doute, Van Vogt avait envie de se faire plaisir. Bon, il abuse un peu tout de même des surprises scénaristiques, qui décidément tombent étonnamment bien, mais il reste très fidèle à ses vieux principes d'évolution de l'homme, de l'utilisation atrophiée de son cerveau et, par extension, du gâchis qu'est son quotidien (celui de l'homme, pas de Van Vogt). Autant il admire éhontément la technologie humaine, autant les rapports sociaux l'affligent clairement. C'est d'ailleurs le plus étrange chez lui : il ne s'intéresse pas tant que ça à la politique ou à la moralité (les diamondiennes sont à peu près toutes prostituées). Les minorités, l'injustice, la méchanceté, et autres thématiques sociétales ne servent qu'à décrire des personnages et ne sont jamais le sujet de l'histoire.


Van Vogt a rudement progressé. Il réussit, ici, à condenser en 250 pages les trois tomes du Ȧ, avec toutes les conclusions pré-digérées de penseurs non-identifiés dont il s'est abreuvé pendant qu'il n'écrivait pas, exactement comme son trip de pensée non-aristotélicienne issu de la sémantique générale d'Alfred Korzybski. Ténèbres sur Diamondia est vraiment compliqué à suivre, cet ouvrage est donc réservé aux inconditionnels de Van Vogt!
Boris

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