dimanche 5 août 2012

Les lectures de Boris : Dix sur l'échelle de Richter


Ecrit par Arthur C. Clarke & Mike McQuay
Publié en 2001 chez J'Ai Lu

Alors Arthur C. Clarke (cf. photo ci-dessous) je ne vous fais pas l'affront d'une présentation. Mike McQuay, par contre, est une découverte. Né en 49, mort en 95, il n'a pas eu le temps d'être très prolixe. Je n'ai pas trouvé confirmation, mais il y a des chances pour que le manga animé Memories soit une adaptation de son roman éponyme. Pas mal de collaborations, quelques oeuvres personnelles, sa biographie est plutôt
discrète.

Pas comme sa trace dans le livre. Je ne sais pas pourquoi Clarke a fait une collaboration avec un auteur. Jusqu'à présent, des livres que j'ai lu de lui en co-écriture, il trouvait un collaborateur entrainant. Un spécialiste de cosmogonie, un physicien, un astrophysicien, des gens qui permettaient d'en faire plus, quoi. Là ils ont vraiment fait un roman de gare.


Comme son nom l'indique, 10 sur l'échelle de Richter parle de tremblements de terre. Surpris ? Les personnages sont très stéréotypés, même quand les auteurs atteignent le trans-genre, et ça c'est très fort ! Avoir autant de place pour faire quelque chose d'aussi étriqué est vexant pour le lecteur. L'histoire-même est d'un acabit identique, faite de poncifs, d'arguments spécieux aussi bien côté traditionaliste que progressiste. Je suis allé au bout du livre car d'une: c'était facile, de deux: la fin sauvera-t-elle le reste ? Malheureusement je me suis promis de parler de livres sans les raconter, alors assumez vos choix de lectures !


Ce que j'avais lu de Clarke qui soit le plus proche était Les fontaines du paradis (si mes souvenirs sont exacts), et ce n'était pas très brillant. Je ne m'explique toujours pas que Les fontaines aient eu le Nébula et le Hugo. En tout cas on est très très loin de la série L'Odyssée de l'espace, ou mieux encore, les Rama. Alors d'accord je suis peut-être plus sensible à l'espace qu'à la terre, mais la qualité scénaristique, la crédibilité des personnages, les prospections anticipatives et les sociétés décrites sont d'un autre tonneau. Concédons tout de même que l'on peut difficilement demander à quelqu'un d'être parfait chaque fois, et qu'un livre moins bien (voire pas bien) met en valeur les plus réussis, et que la majeure partie de l’oeuvre de Clarke vaut largement le déplacement. D'ailleurs ce n'est pas compliqué, on ne peut pas aimer la SF sans lire un peu de Clarke, mais un autre, peut-être ?

Boris

1 commentaire:

  1. Le gros problème lorsque l'on lit un Clarke, c'est son style. C'est s'une platitude extrême. les personnages sont mal campées, les descriptions des endroits pas terribles notamment. Mais il y a toujours un côté " sense of wonder" qui permet de ne pas s'ennuyer.

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