lundi 29 août 2011
DMZ T9 Coeurs et esprits
C'est chez Panini Comics que vient de sortir, dans notre bel hexagone, le nouveau volume du comics publié aux States par Vertigo (la division adulte de chez DC Comics) : DMZ.
Avant de revenir sur ce qui constitue l'un des tout meilleurs comics de tous les temps (avec Preacher et Transmetropolitan), rappelons ce qu'est une DMZ. Selon Wiki, voilà ce qu'est une DMZ : "Dans son sens premier, la zone démilitarisée - de l'anglais Demilitarized Zone ou DMZ - désigne la zone qui sépare la Corée du Nord de la Corée du Sud sur 30 km aux alentours du 38e parallèle depuis la Guerre de Corée. Elle assure que chacun des deux camps pourra apercevoir une manœuvre de l'ennemi de pénétration de la zone (et donc une volonté de guerre). Une zone similaire fut instaurée lors de la partition du Viêtnam."
DMZ, c'est aussi un comics qui paraît aux USA depuis 2005 (2007 en France), écrit par Brian Wood et illustré par l'italien Riccardo Burchielli, qui raconte les mésaventures d'un apprenti journaliste, Matty Roth, perdu au milieu d'une DMZ. Mais attention, pas n'importe quelle zone démilitarisée, non, celle-ci se situe aux USA, dans le New Jersey (à New York), dans un futur très proche. Effectivement, le monde décrit par Brian Wood est celui d'une Amérique dévastée par une guerre civile avec, au centre, cette fameuse DMZ qui cristallise l'ensemble des maux de nos sociétés contemporaines.
C'est donc le neuvième tome de cette saga qui vient de paraître, et comme tous les précédents, il est à lire de toute urgence. Une fois de plus, Brian Wood y fait preuve de tout son talent pour décrire, tel un sociologue, un pays dont les valeurs s'effondrent devant l'incohérence de son système économique. Bien sûr, les analogies avec l'investissement US dans différents conflits au Moyen Orient sont nombreuses, on retrouve des mercenaires qui défendent autre chose que la démocratie, un peuple entre rêve et désillusion face à un dirigeant qui n'est pas sans évoquer un "présidente" vénézuelien, la présence d'armes de destruction massive, la collusion entre médias et pouvoir réactionnaire... enfin bref, la richesse thématique de ce comics est infinie. Mais dans cet opus, on assiste aussi à la lente déchéance d'un Matty Roth, idole d'une presse indépendante, qui s'aperçoit qu'il n'est qu'un pion parmi tant d'autres. Enfin bref, dépéchez-vous d'acquerir ce DMZ T9 Coeurs et esprits, c'est une vraie bombe (dans tous les sens du terme)!!!
Hanzo
Je ne connaissais pas DMZ, mais cette article m'a convaincu! Je vais le prendre de suite,merci pour la découverte!
RépondreSupprimerHello Luke,
RépondreSupprimerj'espère que DMZ va te plaire autant qu'à moi, sinon, je ne saurai trop conseiller aux amis de Culture Prohibée de se rendre sur ton blog passionnant (en lien ci-contre), à très bientôt...